Jean Racine,
Kabbaliste au service du Roy
 

livre de 360 pages,
par Dominique Blumenstihl-Roth
publié aux éditions Peleman
ISBN : 2-9522261-4-8
 

Interview de l'auteur
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Les pièces de Racine se composent sur une organicité vivante. L'énergie circule d’un personnage à l’autre, créant des structures sans cesse mouvantes, jamais figées, en direction de l’issue terminale. Le temps, chez Racine, est un élément capital, aussi bien pour ce qui concerne la durée impartie aux représentations que pour le temps de l’action elle-même. Le temps racinien n’est pas une mesure abstraite, c’est un "avènement concret de choses déterminées" : pour lui, ce qui est réel est dans le temps, dans le cadre d'une réalité totale. Le temps de la pièce racinienne correspond au temps condensé de la conscience, épuré de la lourde et lente fermentation des temps séquentiels égrenant seconde après seconde les événements. C’est là le secret des intrigues, du déroulement de l’action et des nœuds : tout dépend du secret de la diligence explique l’auteur par la bouche d’Iphigénie (Acte IV, scène 10). Ce qui construit l’architecture de toutes les pièces raciniennes, c’est ce rapport à la réalité, la maîtrise du Temps : cette formulation de la vie concentrée à l’extrême, dans le respect des lois même de la vie. Racine en connaît-il le code ?
Connaît-il le Code des Archétypes ? Une étroite corrélation apparaît entre la technique d’écriture faite de simplicité et d'unité de l’auteur et le code des archétypes tels qu'il s'expose dans La Face cachée du Cerveau. Y sont dégagés  les invariants dans le motif d’unité d’essence corticale. Il semblerait, à quatre siècles de distance, que Racine ait  trempé sa plume dans cet encrier ! Nous avons vu la subtilité avec laquelle il exploite le Redoublement. Voyons comment il utilise un autre archétype : l’Inversion. Dans Esther, il en popularise la thématique. Tout comme dans le texte biblique dont il s’inspire, dans sa pièce, les situations s’inversent, se retournent : c'est l’Inversion, archétype fondé, comme les autres, sur la nature même de la structure d’Absolu à laquelle il se réfère.
Cette Inversion ne caractérise-t-elle pas le style et même la biographie de notre auteur ? N’a-t-il pas caché pour mieux montrer, jouant des effets d'opposition du type dehors-dedans sur un système de polarités mis en scène aussi bien sur les planches que dans sa vie ? Ce livre étudie l'influence, dans l'œuvre de Racine, des grands textes de la Tradition hébraïque, tels qu'ils ont pu parvenir à sa connaissance : soit par le biais de traductions, soit directement dans le texte. Les hébraïsmes étonnants qu'il commet sont autant de preuves flagrantes permettant de découvrir la bibliothèque secrète de Jean Racine…
Sommaire
 
I. Esther
Pour aller plus loin
Esther et Loubavitch
Meam Loez
Palais Royal
Redoublement
 
II. Jean Racine, kabbaliste
Le manque calculé
Le petit nombre de sages auxquels…
Athalie
Le secret de la Lettre
Racine cachée
Trapèze initiatique
Bérénice
Iphigénie, archétypes et Alphabet
Bajazet
 
III. Britannicus
Traité de psychologie appliquée
Carl et Lucas
Du non au oui
Revenons à Néron
Festival d’archétypes
 
IV. Dévoilement
I. Esther jette le voile
Théâtre kabbalistique
Théâtre séphirotique
Théâtre de Révélation ?
 
II.  Phèdre
De Phèdre à Madame Putiphar
Qu’arriva-t-il à Joseph ?
Joseph et Hippolyte
Phèdre et les femmes bibliques
Putiphar / Thésée
Le partenariat ontologique
 
III. Epilogue
Le Théâtre des opérations ou l'Opération théâtre
 
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Jean Racine,
Kabbaliste au service du Roy
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Dans le sillage de Molière et Corneille, ses contemporains, Jean Racine écrit une œuvre théâtrale éblouissante. Orphelin d'une famille modeste, jeune auteur adulé par des femmes influentes, le voici rapidement promu parmi les intimes du roi Louis XIV dont il devient l'ami et le confident. Quel est le secret de cette fulgurante réussite littéraire et sociale ? Comment ce « provincial sans naissance » parvient-il à conquérir le Public et à s'insinuer au cœur de l'appareil politique du Grand Siècle, au plus près du Pouvoir central ? Qui était Jean Racine ?
Les documents historiques abondent mais ne percent pas le secret de cet homme qui semble avoir gardé pour lui l'essentiel de sa méthode et de son projet. Cependant, c'est en décryptant son théâtre, d'Iphigénie à Bérénice, de Britanicus à Phèdre, que transparaissent ses ambitions et les sources de son inspiration. Elles émergent au grand jour dans ses pièces Esther et Athalie : Racine, sans nul doute possible, est un kabbaliste hors pair.
Maîtrisant l'hébreu, sa connaissance des Textes est remarquable. Se référant au Pirké de Rabbi Eliezer, au Zohar araméen, au Sefer Yetsirah, il conçoit une nouvelle forme de représentation scénique : en rupture avec l'académisme, il invente un théâtre organique édifié sur le modèle des Séphiroth ! Sous couvert de l'érudition gréco-latine, citant à profusion Euripide, Homère et Aristote, il n'en sert pas moins au Public — à la Cour — un théâtre infusé aux critères initiatiques de la kabbale hébraïque !
Quel jeu joue-t-il ? Qui se profile sous le masque ?
Formé à Port-Royal, école soupçonnée de sédition, persécutée puis interdite, fut-il aux côtés de l'épouse du roi, Madame de Maintenon, l'agent secret d'une cause spirituelle « révolutionnaire », contre-inquisitoriale, infiltrée au cœur du Pouvoir ? Que préparait-il ? Un coup d'Etat culturel dont le Théâtre serait le vecteur symbolique ? Tout le laisse à penser, tant ses pièces Esther et Athalie, directement inspirées des épisodes bibliques correspondants, mettent en scène non seulement la salvation du peuple d'Israël, mais également un subtil commentaire imagé du rôle civilisateur du théâtre, voire de la France au regard de l'avènement messianique attendu par le peuple hébreu.
Saluant les remarquables travaux de Jacques Scherer et des chercheurs Charles Mopsik, Gershom Scholem et Raphaël Draï, l'auteur de ce livre rend un chaleureux hommage à la kabbaliste Dominique Aubier — Don Quichotte, Prophète d'Israël — dont il a été l'assistant pendant 27 ans.