Au cœur de la forêt amazoniene du Vénézuela, remontant l'Orénoque…
A la découverte des Indiens vivant sur le fleuve…
"Le Partage des Eaux" est une grande aventure initiatique.
L’Occident déicide n’offre-t-il nul espoir à l’humanité?
Est-ce dans l’exil que réside la réponse à la quête d’absolu ?
Le labyrinthe présente enfin son issue, et Le Partage des Eaux confirme la leçon positive :”Souviens-toi de l’instant où tu es sorti d’Égypte, tous les jours de ta vie”. Pour Carpentier, écrivain initié, tout message verbal prend corps et devient réalité. Dès lors, il convie le lecteur à devenir, à son tour, un “passeur” responsable, attentif au guidage menant à la sortie de l’Épreuve.
Le héros est un chef d’orchestre dont le talent est annihilé par la vie factice de New-York. Il accepte une mission qui le mène au Vénézuela. Se séparant de son épouse, il emmène sa maîtresse qui ne supporte pas longtemps l’aventure : le musicien, à peine débarqué remonte l’Orénoque à bord d’une pirogue... Commence une aventure fabuleuse d’où s’élèvent, comme d’une symphonie, les grands thèmes de l’Apocalypse, la Forêt, l’Eau, la Révolution. Le narrateur tombe amoureux d’une Indienne, rencontre d’étranges personnages sortis droit d’une chronique médiévale : chercheurs d’or, prêtres fous, fondateurs de villes... Nous voici soudain transposés à l’aube de l’humanité! Au cœur de la Forêt, une radio crachouille l’Ode à la joie, message de paix, alors qu’au même instant, l’Europe sombre dans la seconde guerre mondiale. Fuyant l’Occident en décomposition, le musicien découvre enfin, en pleine Amazonie, au bout d’un long labyrinthe, un village, un foyer, le charme de la vie naturelle. Il retrouve la joie d’aimer et de créer.
Un avion parti à sa recherche se pose dans la forêt, l’enlève, et le ramène brutalement à la vacuité spirituelle qui engloutit la civilisation.
Los Pasos Perdidos
Le Partage des Eaux
En 1953 paraît à Caracas, d'abord à compte d’auteur avant de connaître la notoriété internationale, un de ces livres qui marquent la conscience d’une trace indélébile. Son auteur, le Cubain Alejo Carpentier (1904-1981), se place en grand solitaire, à l’écart de tout mouvement littéraire ou philosophique. Pour lui, seule vaut la magistrale leçon du Réel. En effet, un réalisme sévère, incendié d’une conception mythique de l’existence, lui dicte Le Partage des Eaux, livre-clé de la pensée hispanique, grand roman initiatique, en rupture avec le néo-romantisme. Succès mondial, ce livre s’édifie sur une conception archétypale du Réel. A l’image de Genèse, le texte s’articule en six grands mouvements formant une unité cyclique…
Feuilleton radiophonique de Dominique Blumenstihl
d'après le roman original de
Alejo Carpentier
15 épisodes de 30 mn
45 modules de 10 mn
© Fundación Alejo Carpentier
Avec l'autorisation de la Fondation Carpentier,
sous la direction de Dra. Graziella Pogolotti,
Presidenta de la Fundación Alejo Carpentier,
La Habana, Cuba.